Yea yea-a I'm cherry cola
Yea yea-a I'm candy-eyed
Yea yea-a I'm California
My mind's all screwed and upside down
But my heart's on over drive
Il était 14 heures passées lorsque Mark Mauritany réussit enfin, après plusieurs tentatives, de s'emparer d'une place libre à la cafétéria intérieure de l'université de
Harvard, Ma., dans le top 5 des meilleures universités au monde mais sûrement pas réputée pour la nourriture scolaire. Aujourd'hui Mark avait le choix entre une salade qui ressemblait à de la nourriture pour Hamster anorexique, un amas d'ingrédients qui semblaient avoir été entassés dans la marmite sans aucune précaution particulière et de la pizza. Etant donné que le stock de pizza avait été écoulé bien avant que Mark ait le temps de faire quoi que ce soit, il opta, non sans quelques hauts-de-coeur, pour le
Typical American Goulash. Après de longues minutes supplémentaires, il trouva enfin une place libre pour poser son arrière-train en
Levis gris. Après avoir posé son plateau tellement apétissant, le jeune américain se dirigea vers le stand des boissons où il ne dût attendre que quelques secondes pour se faire servir un
large chocolate milkshake. Il retourna à son emplacement avec précaution, prenant garde à ne pas tâcher son cardigan. Mark regarda son plat et fût pris d'une violente envie de meurtre en aperçevant la part de pizza de la personne assise juste en face de lui. Mais le jeune garçon ravala ses pulsions et baissa la tête pour retomber nez à nez avec son assiette. Il se força à manger et tria quelques morceaux de viande qu'il identifia comme du boeuf. Au bout d'une dizaine de minutes, l'étudiant abandonna toute idée de repas normal et bût la boisson consistante d'une traite, espérant ainsi apaiser les grognements de son estomac en pénurie d'aliments. Mark resta assis à sa table quelques minutes encore lorsqu'il se leva enfin, ce fût pour se rediriger vers la file d'attente immense, qui n'avait pas désemplie depuis que Mark y était passé la première fois. Le jeune américain n'avait pas eu le temps de prendre un
breakfast correct, aussi il s'obligea mentalement à faire le plein de glucose. Sur son chemin, il salua deux ou trois connaissances et fît le double de promesses d'appels à des jeunes femmes toutes plus charmantes les unes que les autres. En attendant son tour, Mark fît mentalement un planning des tâches à effectuer dans l'après-midi : à 15 heures, il devait se rendre à l'amphithéâtre B pour suivre son cours d'économie, ensuite il avait prévu de faire quelque recherche sur le meurtre qui avait eu lieu dans la bibliothèque quelques mois auparavant. Mark était assez intrigué par cet évènement qui était venu troublé la paix relative des étudiants Harvardien. Le sentiment de fascination qu'il éprouvait venait parfois se mêler à celui de l'excitation lorsqu'il découvrait un détail, même insignifiant qui touchait de près ou de loin au phénomène morbide en question. Perdu dans ses pensées, le jeune avait avancé mécaniquement jusqu'à une cuisinière en grand embonpoint, serrée dans un tablier trop petit duquel on voyait dépasser quelques bouts de tissus portant un imprimé léopard. Mark commanda un paquet de
potatoe crisps et se renferma dans sa bulle de pensées en se dirigeant vers ses affaires. La bulle se vit percée par une aiguille qui avait du en piquer plus d'un : Wendy Durance. Mark la connaissait car elle avait été dans sa ligne de mire l'année précedente. Mais la balle avait manquée sa cible mais Mark et elle avait su entretenir des relations amicales entre eux, faute de mieux.
Mark regarda la jeune fille de haut en bas, puis se fixa sur ses grands yeux. Les deux étudiants se fixèrent un instant, lorsque le jeune homme se décida enfin à rompre le silence :
- Hey ! Sa va ? Sa fait ... longtemps qu'on s'est pas croisé ... Mécontent de son accroche, Mark décocha le sourire qu'il reservait pour les grandes occasions : celui qui découvrait à peine ses dents mais qui, et Mark en était conscient, pouvait faire passer délicatement n'importe quelle annonce, aussi douloureuse soit-elle.